Des pêches gérées

Les avis scientifiques émis par la SBSA guident la gestion du poisson de fond et du hareng sur le banc Georges, le plateau néo-écossais, et la baie de Fundy, celle du thon rouge et de l'espadon dans la région du Canada atlantique, ainsi que celle, du homard, du crabe et de l'oursin de mer dans la baie de Fundy. Toutes ces pêches de grande valeur sont actives. Nos chercheurs offrent des données scientifiques et une analyse qui servent à la gestion de ces ressources, dans des documents évalués par des pairs.

Poissons de fond

Le poisson de fond du banc Georges, de la baie de Fundy et du sudouest du plateau néo-écossais, est d'une véritable importance économique pour la région. La morue, l'aiglefin et la limande à queue jaune du banc Georges sont des ressources considérées comme transfrontalières; elles sont soumises à la pêche dirigée tant dans les eaux canadiennes que dans les eaux étatsuniennes. Le personnel participe aux travaux du Comité d'évaluation des ressources frontalières (CÉRF) et à ceux du Comité d'orientation en gestion frontalière (COGF), où se font conjointement l'évaluation et la gestion de ces stocks du banc Georges. Les stocks de poisson de fond du plateau néo-écossais et de la baie de Fundy, qui comprennent la morue et la goberge, sont l'objet d'une évaluation par le biais du processus de consultation régionale (PCR) du MPO, Région des Maritimes, dans lequel notre personnel joue un rôle de leadership important.

Hareng

Pêche à la bordigue pour le hareng

La pêche du hareng est une industrie vitale pour le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, la baie de Fundy et les zones côtières, depuis le Cap- Breton jusqu'à Grand Manan. Nos chercheurs offrent des avis scientifiques sur l'état des stocks de hareng et leur biologie à travers le biais du processus de consultation régionale (PCR) afin d'en faciliter la gestion et d'augmenter le fonds de connaissances sur les diverses pêcheries de hareng. Les décisions quant à la distribution appropriée et aux niveaux des efforts de pêche pendant la saison se fondent sur les renseignements les plus récents, par exemples des Relevés hydroacoustiques et des échantillonnages biologiques.

Des chercheurs du ministère des Pêches et des Océans du Canada (MPO) et le Herring Science Council travaillent ensemble pour en apprendre davantage sur le comportement et l’abondance de la population de harengs. Le Herring Science Council réunit les industries de la transformation et de la pêche et coordonne leur contribution au processus de collecte et d’évaluation de données scientifiques du MPO.

Gary Melvin, Ph. D., de la Station biologique de St. Andrews du MPO, au Nouveau-Brunswick, est le scientifique en chef de cette étude. « Cette nouvelle technologie et la collaboration continue avec le Herring Science Council nous permettront de mieux comprendre et estimer les populations de harengs dans ces secteurs, a déclaré M. Melvin. Ces renseignements seront très précieux, car ils nous aideront à fournir de meilleurs conseils pour l’évaluation des stocks de hareng et leur gestion subséquente. »

La nouvelle caméra sous-marine

Ces projets s’appuient sur des relations de collaboration de longue date. Depuis 1998, grâce à un système hydroacoustique élaboré par le personnel de la Station biologique de St. Andrews, des capitaines de bateaux de pêche du hareng enregistrent la profondeur, la densité et l’emplacement des populations de harengs en appuyant simplement sur un bouton. Cette information permet d’évaluer la répartition et l’abondance du hareng durant les périodes de fraie et de pêche. Toutefois, cet équipement a un indice de réflexion du poisson (signal acoustique renvoyé par chaque poisson) limité, une information essentielle pour obtenir des estimations précises de l’abondance du poisson.

Le nouvel équipement portable (échosondeurs et caméras sous-marines), employé depuis 2008, utilise une technologie multifréquence à faisceau partagé et fournit de meilleures estimations de l’indice de réflexion du poisson. Grâce à cet équipement, l’équipe étudie les zones acoustiques « aveugles » (zones près du plancher océanique et dans l’eau au-dessus de la coque), où un système hydroacoustique traditionnel pointé vers le bas peut ne pas repérer le poisson. Les chercheurs remettent maintenant en question les estimations de l’abondance, car le comportement du hareng a changé récemment. Par exemple, il demeure à une profondeur plus grande et près du fond, au lieu de se rendre à la surface après la tombée de la nuit. Des caméras sous-marines et des échosondeurs portables sont déployés depuis des bateaux de pêche dans les frayères du banc German (au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse) afin d’observer le poisson. L’information obtenue permettra de mieux comprendre le comportement du hareng et estimer sa population de près du fond.

Étiquette du Hareng

De plus, à l’automne 2009, l’équipe a lancé un programme de marquage de trois ans afin d’étudier le taux de renouvellement (déplacement vers d’autres secteurs) de chaque poisson dans les frayères du banc German. Par le passé, durant les évaluations et les levés, on présumait un renouvellement complet des reproducteurs après dix à quatorze jours. Cependant, de récentes études de marquage indiquent que certains poissons demeurent dans les frayères pendant une période allant jusqu’à cinq semaines, alors que d’autres les quittent après sept jours ou moins. Cet écart important pourrait entraîner des erreurs d’estimation de l’abondance des reproducteurs. Dans le cadre de ce programme, le poisson est marqué et relâché durant les activités de pêche normales. Quand des poissons marqués sont capturés, les transformateurs sont invités à faire parvenir les étiquettes à la Station biologique de St. Andrews, ainsi que des renseignements comme la longueur et le poids du poisson, de même que l’emplacement de sa capture. Les personnes qui retournent des étiquettes sont admissibles au tirage d’une somme de 1000 $ offerte par le Herring Science Council.

L’équipe a bon espoir que cette collaboration et l’utilisation du nouvel équipement permettront de mieux comprendre et estimer les populations de harengs — des renseignements précieux pour une gestion efficace de l’espèce.

Gros poissons pélagiques

Vu que le thon et l'espadon sont des espèces fortement migratoires qui fréquentent toutes les eaux de l'Atlantique, leur gestion relève de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA). Le Canada fait partie de la quarantaine de pays qui appartiennent à cet organisme. Bien que les prises canadiennes comptent relativement pour peu dans l'ensemble, le MPO joue un rôle clé auprès des comités scientifiques et de gestion, conformément à la stratégie canadienne de renforcement d'une gouvernance internationale des pêches.

Espèces invertébrées

Pêche du crabeLes espèces d'invertébrées sont d'une importance économique considérable dans la baie de Fundy. Les pêches du homard, du crabe nordique, du crabe commun et de l'oursin sont surveillées et étudiées par notre personnel. Les recherches sur le homard couvrent le début du cycle de vie, l'habitat et les habitudes migratoires. Les pêches du crabe nordique, du crabe commun et de l'oursin sont plus récentes dans la région; le personnel de la Section observe les populations en collaboration avec les intervenants de l'industrie de la pêche.