Les homardiers gaspésiens laissent leurs traces
Depuis le début du printemps 2013, les homards pêchés en Gaspésie sont dotés d'un identifiant permettant de connaître le pêcheur qui les a capturés, une procédure appliquée à l’ensemble des pêcheurs.
Sur le site www.monhomard.ca, le consommateur entre le numéro de l'identifiant et peut visionner une vidéo sur son pêcheur.
Cette réalisation est un projet de collaboration entre les pêcheurs, la division Agri-Traçabilité du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, qui attribue un numéro à chaque pêcheur, et le bureau de secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent de Pêches et Océans Canada, qui fournit les renseignements afin d’estimer le nombre d'identifiants nécessaires (basé sur les débarquements de l'année précédente).
Une collaboration plus inusitée est également impliquée dans ce projet. Le regroupement des pêcheurs s’est allié à la Fédération des producteurs de lait du Québec. Ensemble, ils ont scellé un partenariat d’un an pour l’étiquette qui supporte l’identifiant. Ainsi, à l’endos de cette étiquette, les producteurs de lait bénéficient d’une publicité pour leur produit le plus intimement lié à la consommation de homard, avec un message simple : J'aime le beurre.
Vers l’écocertification
La pêche au homard est la principale pêche côtière en Gaspésie. Les homardiers gaspésiens ont toujours travaillé très fort pour la conservation et le développement durable de l'espèce en adoptant une série de mesures restreignant parfois les revenus des entreprises. Plusieurs mesures de gestion et de contrôle ont été adoptées afin de protéger la ressource et de diminuer l’effort de pêche. Le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie intervient aussi sur la productivité du homard, la protection de la biodiversité et l’amélioration des habitats.
La traçabilité est une des nombreuses étapes de la démarche d'écocertification entamée par les homardiers. L’écocertification permettra ultimement de reconnaître cette pêche comme étant exploitée de façon durable. Une donnée qui, dans un contexte de mondialisation, restera un atout de taille pour la mise en marché du homard gaspésien.
Prochaine étape pour 2014 : établir, en collaboration avec Pêches et Océans Canada, une approche de précaution qui assurera la pérennité de cette ressource.
Chapeau à nos pêcheurs!