Bilan préliminaire de la saison de pêche commerciale au Québec en 2020

Prix au débarquement

L’industrie de la pêche au Québec n’a pas été épargnée par la pandémie de COVID-19 en 2020. L’impact s’est particulièrement fait ressentir sur les prix au débarquement. Dans l’ensemble, ceux-ci ont diminué de 30 %. Les trois principales espèces débarquées ont été parmi les plus négativement touchées : crevette (-36 %), crabe des neiges (-32 %) et homard (-25 %). À l’inverse, d’autres espèces s’en sont beaucoup mieux sorti : c’est le cas du flétan du Groenland (+12 %), de l’oursin (+11 %) et de la mactre de Stimpson (+9 %).

Débarquements totaux

Les quantités débarquées sont restées stables à 46 245 tonnes en 2020, une hausse de 1 % par rapport à 2019 avec des différences notables selon les espèces. Ainsi, les quantités débarquées de crabe des neiges ont baissé de 13 % en 2020 alors que du côté de la crevette et du homard, on a observé des augmentations de 29 % et 6 %, respectivement.

Selon les données préliminaires en date du 9 mars 2021, la valeur des débarquements s’est chiffrée à 270 millions de dollars en 2020, soit une baisse de 29 % par rapport à 2019. Comparativement à la moyenne des huit dernières années, il s’agit d’une baisse plus modeste de 4,9 %.

Secteurs maritimes

En termes de valeur, 50 % des débarquements ont été enregistrés dans le secteur de Gaspésie - Bas-Saint-Laurent (136 M$) en 2020, suivi par les Îles-de-la-Madeleine (33 % pour 89 M$) et la Côte-Nord (16 % pour 44 M$).

La baisse de la valeur des débarquements observée sur la Côte-Nord (-41 %) a été plus marquée qu’en Gaspésie - Bas-Saint-Laurent (-27 %) et aux Îles-de-la-Madeleine (-24 %).

Cette baisse s’explique par la composition des espèces débarquées par secteur. Sur la Côte-Nord, le crabe des neiges occupe une part plus élevée des débarquements que dans les autres secteurs maritimes. À l’inverse, le homard y occupe une place beaucoup plus modeste. Or, depuis deux ans, le crabe des neiges ne performe pas aussi bien que le homard, tant au chapitre des quantités débarquées que du prix au débarquement.

Espèces

Pour la première fois en 2020, le homard est la principale espèce au Québec avec des débarquements dont la valeur s’élève à 113 millions de dollars (46 % du total). Le crabe des neiges (104 M$) tombe ainsi à la deuxième position en raison d’une baisse de 41 % de la valeur de ses débarquements en 2020, comparativement à une baisse de 20 % pour le homard. La crevette se maintient en 3^e position avec des débarquements de 25,8 millions de dollars, en baisse de 18 % par rapport à 2019.

Viennent ensuite les poissons de fond avec 12,7 millions de dollars, en baisse de 13 %. Mis ensemble, le flétan de l’Atlantique (5,6 M$) et le flétan du Groenland (4,9 M$), comptent pour 83 % de la valeur du poisson de fond débarqué au Québec.

En cinquième place, on retrouve les mollusques et échinodermes avec des débarquements d’une valeur de 8,9 millions de dollars en 2020, en baisse de 18 %. Cette catégorie regroupe, en ordre de valeur, les espèces suivantes : l’oursin (-31 %), le concombre de mer (-3 %), le buccin (-4 %), le pétoncle (-15 %) et la mactre de Stimpson (-4 %).

Les espèces pélagiques (hareng, maquereau et capelan) arrivent au dernier rang avec des débarquements de 3,2 millions de dollars, en baisse de 13 %. Il est à noter que pour la première fois en 2020, le capelan a dépassé le maquereau et est maintenant la deuxième principale espèce pélagique débarquée au Québec, après le hareng.

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