Un aéroglisseur, ça fonctionne comment?
Vous les avez peut-être déjà vus au travail, surtout au printemps, s’activant à rompre les embâcles pour éviter les inondations. Ils se déplacent aisément sur l’eau, sur les battures et même sur terre! Mais comment fonctionnent ces embarcations amphibies qui semblent voler au-dessus de tout?
Le coussin d’air sous un aéroglisseur est créé par deux moteurs actionnant chacun un arbre qui entraîne des ventilateurs centrifuges. Ces ventilateurs dirigent l'air aspiré de l'extérieur vers le dessous de la coque, à l'intérieur de la jupe noire attachée sur le pourtour de la coque à l'aide de pentures. Fabriquée de néoprène renforcé, un caoutchouc synthétique thermoplastique, la jupe est constituée d'un boudin perforé sous lequel se retrouvent des segments repliés sur eux-mêmes en forme de cônes (finger). C'est par l'orifice inférieur de ces cônes que l'air s'échappe et soulève l'aéroglisseur! Ce phénomène se nomme la sustentation (fait de soutenir, de maintenir en équilibre).
Au Québec, la Garde côtière dispose de deux aéroglisseurs, le NGCC Sipu Muin et le NGCC Mamilossa. Puisqu’ils peuvent se déplacer aisément en des endroits que les navires conventionnels ne peuvent atteindre, ils sont particulièrement utilisés dans la prévention des inondations, dans le mouillage et l’enlèvement des bouées ou l’entretien d’aide à la navigation, dans les interventions environnementales et dans les missions de recherche et sauvetage.
Marty Robitaille et Stéphanie Nadeau
Garde côtière canadienne