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Mission accomplie!

Par
Naomie Girard

En juillet dernier, des scientifiques de l’Institut Maurice-Lamontagne (IML) à Mont-Joli sont montés à bord du NGCC Leim pour une mission d’une vingtaine de jours visant à documenter l’état de la population de crabes des neiges de l’estuaire du Saint-Laurent. C’est un horaire chargé qui attendait l’équipe de Pêches et Océans Canada. Pour la première fois, ce suivi démographique du crabe des neiges s’accompagnait d’un important volet biodiversité et environnement. L’objectif : fournir les données essentielles pour une gestion écosystémique des stocks commerciaux, c’est-à-dire en s’intéressant non seulement à l’espèce visée mais aussi à son environnement biotique qui tient compte des espèces associées, et abiotique, qui tient compte des facteurs physico-chimiques de l’environnement.

Tous les deux ans, des scientifiques se rendent en alternance dans l’estuaire et le nord du golfe du Saint-Laurent pour recueillir des données qui documenteront les évaluations des stocks de crabes des neiges. À bord d’un navire scientifique, l’équipe effectue des traits de chalutage dans près de 90 sites qui sont visités à chaque mission. Pour chacun des traits, tous les crabes capturés sont triés, sexés, mesurés et codifiés selon la condition de leur carapace. Ces données, analysées dans les bureaux de l’IML, permettent par la suite d’établir les recommandations annuelles de quotas pour la pêche commerciale du crabe des neiges.

Au cours de la mission, les scientifiques ont consigné dans une base de données l’ensemble des espèces présentes dans les traits de chalut. Pour les deux tiers de ces traits, ils ont noté l’abondance et le poids des espèces. Ces données, combinées à des relevés conjoints de la température, de la salinité et de l’oxygène de l’eau près du fond, permettront d’obtenir un portrait complet de l’écosystème du crabe des neiges et des espèces qui y sont associées.

Le défi était de taille puisque le nouveau protocole d’étude de la biodiversité et de l’environnement devait être à la fois utilisé et testé en parallèle avec le déroulement de la mission traditionnelle sur le crabe des neiges. Maintenant que ce défi a été relevé dans un temps limité sur le Saint-Laurent, l’équipe peut se concentrer sur l’analyse des données.

D’ici quelques mois, nous connaîtrons les résultats de cette mission scientifique dirigée par Cédric Juillet, biologiste évaluateur, en collaboration avec Virginie Roy, chercheure en écologie halieutique côtière.

Naomie Girard
Communications

Photo montrant le contenu de la poche de chalut venant tout juste d’être déposé sur une table de tri.

Contenu de la poche de chalut venant tout juste d’être déposé sur la table de tri.

Une vingtaine d’invertébrés retrouvés dans la poche du chalut sont répartis dans un bac.

Échantillon représentatif des invertébrés retrouvés dans la poche du chalut.

Sept poissons représentatifs des poissons marins retrouvés dans la poche du chalut sont répartis dans un bac.

Échantillon représentatif des poissons marins retrouvés dans la poche du chalut.