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Loi sur les espèces en péril – consultation en cours au sujet de l’obovarie olivâtre

Par
Alain Kemp

Pêches et Océans Canada étudie la possibilité de protéger l’obovarie olivâtre en vertu de la Loi sur les espèces en péril et invite les personnes et les organisations intéressées à faire connaître leur point de vue d’ici le 9 juin 2014.

L’obovarie olivâtre est l’une des 54 moules d’eau douce au Canada et l’une des deux seules moules du genre Obovaria au pays. Elle vit entre 7 et 14 ans, dans de grandes et profondes rivières, ne se déplaçant que de quelques mètres. Sa coquille verte ou jaunâtre brunit avec l’âge et mesure au plus 7,5 cm. À l’état de larve (glochidie), l’obovarie olivâtre se fixe sur un poisson hôte pour se nourrir.

Au Canada, les populations connues d’obovarie olivâtre se trouvent seulement dans certaines rivières, du lac Huron au sud de l’Ontario jusqu’à Québec, soit dans les rivières Mississagi, des Outaouais et Saint-François, de même que dans le fleuve Saint-Laurent.

Les moules zébrées et quaggas introduites dans les années 1980 et 1990 ont décimé les obovaries olivâtres dans la rivière Détroit et dans le haut Saint-Laurent en s'attachant à leurs coquilles par centaines. Encore à ce jour, elles menacent les populations restantes.

L’esturgeon jaune serait l’hôte permettant aux larves d’obovarie olivâtre d’atteindre le stade autonome pour assurer le maintien de la population. L’abondance de ce poisson, et indirectement les menaces auxquelles il est exposé, peuvent toucher l’obovarie olivâtre. Dans une moindre mesure, la pollution menace aussi l'obovarie olivâtre et son hôte en compromettant la qualité de leur environnement.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada juge que l’espèce risque de disparaître et lui a octroyé le statut d’espèce en voie de disparition. Si l’obovarie olivâtre est ajoutée comme espèce en voie de disparition à la Liste des espèces en péril au Canada, il faudra planifier son rétablissement et des interdictions entreront immédiatement en vigueur. Il sera alors interdit de nuire à l’obovarie olivâtre, de la tuer, la prendre, la posséder, la capturer, la collectionner, l’acheter, la vendre ou l’échanger.

Le résultat des consultations de même que l’analyse des impacts socio-économiques éclaireront la décision du Ministère sur l’ajout de l’obovarie olivâtre à la Liste des espèces en péril. Il est possible de trouver des renseignements sur l’espèce et sur la consultation en cours en visitant le Registre public des espèces en péril.

Alain Kemp
Gestion des écosystèmes
l’obovarie olivâtre