Compte-rendu de la rencontre des 7, 8 et 9 décembre 2021 (en ligne)

Objectif de la rencontre

Favoriser la concertation et l'échange d'information concernant les initiatives en matière de politiques dans le domaine de l’exploitation des ressources marines, leur mise en oeuvre et l’établissement d’orientations servant les intérêts de l’industrie du Québec.

Participants

ORGANISATIONS REPRÉSENTANTS PRÉSENT ABSENT
INDUSTRIE      
ASSOCIATION INTERSECTORIELLE      
Alliance des pêcheurs professionnels du Québec (APPQ)

O’Neil Cloutier

8-9

7

Fédération des pêcheurs semi-hauturiers du Québec (FPSHQ) Daniel Desbois 7-9 8
Secteur Gaspésie-Bas-Saint-Laurent      
Regroupement des pécheurs professionnels du Sud de la Gaspésie (RPPSG) O’Neil Cloutier  8-9 7
Regroupement des pêcheurs professionnels du Nord de la Gaspésie (RPPNG) Jean-René Boucher

7-8-9

 

Association des capitaines-propriétaires de la Gaspésie (ACPG) Claudio Bernatchez 7-8-9  
Association des morutiers traditionnels de la Gaspésie (AMTG) Michel Syvrais 7-8-9

 

Association des crabiers gaspésiens Daniel Desbois 7-9 8
Association des pêcheurs de crabe de la zone 17 (APCZ17) René Landry 7-8-9  
Secteur Îles-de-la-Madeleine      
Association des pêcheurs propriétaires des Îles-de-la-Madeleine (APPIM) Mario Déraspe

7-8-9

 

Regroupement des palangriers et pétoncliers uniques madelinots (RPPUM) Pierre Chevrier   7-8-9
Regroupement des pêcheurs professionnels des Îles-de-la-Madeleine (RPPIM) Marcel Cormier  

7-8-9

Groupe de pêcheurs de la zone F inc. (GPZF) Merrielle Ouellet 7-9 8
Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles (RPPCÎ) Charles Poirier 7-8-9  
Association of the Inshore Fishermen of the Magdalen Islands (AIF) David Burke 7 8-9
Secteur Côte-Nord      
Association des pêcheurs de la Basse Côte-Nord (APBCN) Paul Nadeau 7-8-9  
Regroupement des pêcheurs professionnels de la Haute et Moyenne Côte-Nord (RPPHMCN) Pierre Barriault (en remplacement de Frank Dubé)

7-8-9

 

Comité de cogestion de la zone 16 inc. (CCZ16) Guy Vigneault (en remplacement de Serge Poirier) 7-9 8
ORGANISATIONS AUTOCHTONES      
Première Nation Wolastoqiyik (Malécite) Wahsipekuk Guy-Pascal Weiner 7 8-9
Conseil des Innus de Pakua Shipi Gervais Mallek   7-8-9
Conseil des Innus d’Ekuanitshit
(Pêcheries Shipek)
Guy Vigneault 7-9 8
Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam (Pêcheries Uapan S.E.C.) Yan Tremblay 7-8-9  
Conseil des Innus de Pessamit Majoric Pinette 7-8-9  
Micmacs of Gesgapegiag Christina Burnsed 7-8-9  
Nation Micmac de Gespeg Johanne Basque 7-8 9
Conseil des Innus de Nutashkuan Pierre Wapistan   7-8-9
Conseil des Innus d’Unamen Shipu Alexi Lalo   7-8-9
Listuguj Mi’gmaq Government James Metallic-Sloan

 

7-8-9

Conseil de la Première Nation des Innus d’Essipit Pierre Léonard 7-8-9  
Observateurs      
Association de gestion halieutique autochtone Mi’gmaq et Malécite (AGHAMM) Catherine Lambert-Koizumi 7-8-9  
Agence Mamu Innu Kaikusshet (AMIK) Benoit Sioui 7-8-9  
Secrétariat Mi’gmawei Mawiomi Tanya Barnaby   7-8-9
ADMINISTRATIONS PORTUAIRES      
Représentant des AP Pierre Léonard 7-8-9  
MPO      
Membres permanents      
Directeur général régional Sylvain Vézina 7-8-9  
Directrice régionale de la gestion des pêches Maryse Lemire 7-8-9  
Directeur de secteur – Gaspésie-Bas-Saint-Laurent Érick Saint-Laurent 7-8-9  
Directeur de secteur – Côte-Nord Andrew Rowsell  7-8-9  
Directeur de secteur – Îles-de-la-Madeleine Cédric Arseneau 7-8-9  
Membres occasionnels (au besoin selon les sujets abordés)      
Directeur régional des ports pour petits bateaux Boussaad Akrour   7-8-9
Directeur régional des sciences Jean-Yves Savaria   7-8-9
Directeur régional de la gestion des écosystèmes Nicole Bouchard   7-8-9
Présentateurs      
Directeur – Gestion de la ressource, de l’aquaculture et des affaires autochones Jean Picard 7-8-9  
Agente régionale principale Magalie Hardy 7 8-9
Agent régional principal Jean-Michel Poulin 7 8-9
Officier régional GPA Rémi Brine 7 8-9
Conseillère principale intérimaire en politiques Florence Boucher-Boisclair 7-8 9
Chef des opérations d’application de la loi,
Direction de la conservation et protection
Sébastien Beauchamp 8 7-9
Analyste principale, Équipe des baleines / Programmes nationaux / Gestion des ressources intégrées Catherine Merriman 9 7-8
Chercheur scientifique Edward Trippel 9 7-8
Gestionnaire – Fonds des pêches du Québec Julie Lavallée 9 7-8

Coordonnatrice des affaires et de la technologie par intérim

Yvonne Quirk 9 7-8
Gestionnaire – Intégration des pêches et analyse appliquée Mark Ledwell 9 7-8
Gestionnaire intérimaire – Division Politiques et harmonisation de la gestion de la ressource et de l’aquaculture (Direction régionale de la gestion des pêches) Bernard Morin 7-8-9  
Observateurs MPO      
Directeur général régional associé, région du Québec David Rochette 7-8 9
Gestionnaire – Affaires autochtones Sarah Larochelle   7-8-9
Gestionnaire intérimaire – Statistique et permis Natacha Canuel 7-8-9  
Directeur – Conservation et Protection Yves Richard   7-8-9
Gestionnaire – Services stratégiques Evelyne Dufault 7-8-9  
Gestionnaire régionale – Services délivrance de permis Valérie Leblanc 8 7-9
Conseillère principale Communications Ariane Charette 7-8-9  
Adjointe exécutive, Direction régionale de la gestion des Pêches Véronic Lavoie 7-8-9  
Agent régional Thierry Marcoux 7-8-9  
Agente régionale intérimaire Dominic Cyr 7-8-9  
Gestionnaire régionale, Développement portuaire, Ports pour petits bateaux Anouk Desjeans 7-8-9  
MAPAQ      
Directeur – Direction des analyses et des politiques des pêches et de l’aquaculture Denis Simard   7-8-9
Coordonnatrice intergouvernementale et conseillère politiques et programmes Rabia Sow  7-8-9  
Observateurs externes      
  Paolo Gionet (RPPHMCN) 7-8-9  
  Curtis Stubbert (APBCN) 7-9 8

 

Sujets

Mot de bienvenue

Maryse Lemire souhaite la bienvenue aux participants.

Sylvain Vézina se présente à titre de nouveau DGR pour la région du Québec et effectue la présentation du bilan des pêches au Québec.

Suivi des actions

Jean Picard se présente et effectue le suivi des actions (enjeux) qui avaient été inscrites au tableau de suivi lors des deux dernières rencontres du comité de liaison en 2020 et 2019.

Il ne reste que 2 enjeux en cours : la directive régionale de gestion des programmes de quotas individuels transférables (QIT) ainsi que le critère de résidence. Il est précisé que le critère de résidence sera traité lors de cette rencontre du comité de liaison.

Plan de travail du Cadre de pêche durable

Magalie Hardy effectue la présentation.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • Certains Plans de gestion intégrée de la pêche (PGIP) ont été fait il y a longtemps, il faudrait revoir certains aspects de l’approche de précaution, par exemple le point de référence limite (PRL) et le point de référence supérieur du stock (PRS) du homard zone 22, dont l’état du stock a beaucoup évolué dans les dernières années.
  • Les approches de précaution devraient être modulées selon les régimes de productivité.
  • Il faudrait que le Québec assure une présence au comité/groupe de travail qui travaille sur le capelan , même si la région de Terre-Neuve-Labrador (TNL) mène les travaux, puisque des pêcheurs du Québec sont concernés par cette pêcherie.

Mise à jour sur « Marine Mammal Protection Act » : résultats de comparabilité et calendriers de prise de décision de la NOAA

Jean-Michel Poulin présente les mises à jour concernant le Marine Mammal Protection Act (MMPA).

Questions et commentaires de l’industrie :

  • Certaines pêches, par exemple le homard autour de l’île Brion, sont très affectées par les attroupements de phoque autour des navires. Considérant qu’il n’est plus autorisé d’abattre, ni même de déranger ces phoques, de quelle(s) alternative(s) les pêcheurs disposent-ils pour assurer une pêche sécuritaire? Serait-il possible d’obtenir un document écrit du MMPA comme quoi il est possible d’accepter un certain % de prises accidentelles de certains mammifères marins, considérant l’état de leur population, par exemple les phoques?
  • Toutes les adaptations discutées sont pour accommoder le marché américain. Il serait aussi important de travailler au développement d’autres marchés.
  • Les mesures concernant les baleines noires et les autres mammifères marins deviennent très exigeantes, préoccupantes. Il sera important de s’assurer que les mesures qui seront exigées soient adaptées aux différentes conditions de chaque secteur de pêche (courant, hydrologie, etc.), ainsi qu’à la présence/absence de baleines noires ou autres mammifères marins. Les mesures en place ne doivent pas ralentir les activités de pêche ni amener la perte d’engins (pêche fantôme). Il faudrait aussi obtenir un portrait des mesures applicables dans les autres pays.

Système de déclaration de perte d’engins

Rémi Brine effectue la présentation.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • Est-il actuellement obligatoire de déclarer chaque engin perdu, par exemple un simple casier de homard? Via le système en ligne? Il peut être difficile de faire cette déclaration en mer, particulièrement dans des conditions météorologiques difficiles.

La déclaration est déjà obligatoire, mais l’utilisation du système en ligne est optionnelle. Il est seulement utilisable avec une connexion internet, donc pas toujours utilisable en mer, mais une application avec une fonction «hors-ligne» est en développement. Il est d’ailleurs visé que l’application puisse être intégrée à JOBEL.

L’obligation de déclaration ne s’applique pour le moment qu’aux pêches commerciales, mais il est encouragé de signaler toute perte de manière proactive puisque le système le permet.

  • Le système sera-t-il compatible/intégré à JOBEL?
  • Le système est-il effectif pour les pêches à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR)?
  • Il est souhaité que le MPO s’occupe de présenter ce nouveau système aux pêcheurs; ne pas compter sur les associations pour transmettre l’information.

Mise à jour sur les projets financés par le Programme pour les engins fantômes

Florence Boucher-Boisclair présente une mise à jour sur les projets financés à la région du Québec.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • Les projets de maillons faibles financés pourraient impliquer plus d’engins perdus. Comment cette problématique sera-t-elle abordée?
  • Un fonds de 20 M$ a été mentionné pour les mesures visant la baleine noire de l’Atlantique Nord. Ce fonds inclut-il les projets de récupération d’engins?
  • L’industrie est préoccupée qu’avec l’implantation des maillons faibles, le nombre d’engins perdus pourrait augmenter considérablement.

Bilan de la mise en oeuvre des modifications au Règlement de pêche de l’Atlantique

Florence Boucher-Boisclair effectue la présentation.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • Jusqu’où s’étend «membre de la famille» aux fins d’interprétation du Règlement?

Il s’agit de la famille proche (enfants, parents, frères, soeurs, conjoint/e), ainsi que la famille proche du/de la conjoint/e. Les membres de la famille sont sans droit de vote.

Mise à jour des règles de remplacement de bateaux – flottille des bateaux côtiers – analyse MPO

Florence Boucher-Boisclair effectue la présentation.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • La capacité des installations portuaires sera-t-elle prise en compte dans la mise à jour des règles de remplacement de bateaux? La capacité des installations portuaires sera prise en compte dans l’analyse et les recommandations fournies à la gestion.
  • Certaines associations, notamment le RPPSG et l’APBCN, aimeraient avoir plus de détails sur le processus de consultation. Une consultation des pêcheurs à plus grande échelle devrait être considérée.
  • La tendance semble être à la disparition des navires de moins de 49’11’’; création de tensions pour les propriétaires de ces navires.
  • Il faudrait aussi tenir compte de certaines conditions économiques défavorables, par exemple les quotas de turbot qui sont à la baisse.
  • La viabilité des flottilles devrait être prise en compte. Par exemple, un nouveau bateau impliquera des coûts d’entretien moins onéreux.
  • Quel serait l’échéancier pour une réponse à la proposition de l’industrie?
  • La préparation des bateaux nécessitant beaucoup de temps, il est important d’obtenir une réponse rapide (avant le prochain comité de liaison) afin d’être prêt pour la saison 2023. Il faut aussi maintenir le dialogue avec les autres flottilles, car les résultats d’analyse devraient être transférables d’une flottille à l’autre.
  • La décision sera-t-elle applicable à d’autres flottilles que les 3 programmes de QIT qui ont fait la demande? Ça devrait être applicable aux autres flottilles qui pêchent les mêmes espèces dans les mêmes zones (ex. 4RST). Il ne faudrait pas défavoriser une région déjà défavorisée par ses structures portuaires. Une demande pour les mêmes espèces et mêmes zones de pêche que celles actuellement en analyse devraient donner des résultats similaires et équitables. Les analyses au cas par cas sont préoccupantes, car elles pourraient amener des situations de discrimination.

Critère de résidence : recommandations de l’industrie

Florence Boucher-Boisclair présente les recommandations de l’industrie de la pêche au Québec en lien avec les travaux du Sous-comité de liaison sur le critère de résidence.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • Le gel intersectoriel est actuellement problématique, car il empêche des transactions importantes. Il est nécessaire d’avancer rapidement.
  • Il y a un cas spécifique en Gaspésie où un pêcheur vendra son entreprise à la banque s’il n’est pas possible de la vendre à un pêcheur des IDLM rapidement. Ça démontre le besoin d’agir avec urgence.
  • L’APBCN ne veut pas imposer sa position aux autres secteurs, mais ne veut pas non plus se faire imposer des restrictions qui proviennent de l’ensemble de la région. Elle désire pouvoir déterminer ses propres critères de résidence. L’APBCN est actuellement en faveur d’un gel jusqu’à ce qu’un résultat final sur le critère de résidence soit présenté par le MPO. L’APBCN a perdu par le passé des permis lucratifs . Certains pêcheurs n’ont même pas annoncé la vente de permis dans la région, de sorte qu’il a été impossible pour les pêcheurs locaux de soumettre une offre. La région est dépendante de la pêche et est déjà fragilisée. Il serait intéressant d’avoir une priorité d’abord aux pêcheurs de la Basse-Côte-Nord (BCN), ensuite à la Haute et Moyenne Côte-Nord (HMCN), puis finalement aux autres secteurs maritimes. La BCN n’est pas contre une subdivision des secteurs par rapport aux critères de résidence.
  • Le RPPHMCN est d’accord pour conserver les critères de résidence actuels (gel intersectoriel) en attendant la décision finale.
  • Il est important que la décision ne soit pas mur-à-mur, mais bien adaptée à la situation de chaque flottille/région, et modifiable dans le temps.
  • Effectuer une analyse pas seulement sur le nombre de permis, mais sur l’importance des permis qui sortent des régions.
  • MPO-GBSL : La consultation sur les critères de résidence en Gaspésie-Bas-Saint-Laurent a déterminé qu’il est important de valider comment les Premières Nations sont touchées par cette question. De façon générale, il a également été déterminé qu’il n’y avait pas d’enjeu majeur en Gaspésie et que les représentants de pêcheurs de la région désirent plutôt un libre marché des biens et services, avec des possibilités d’ajustements advenant une situation critique, ce qui impliquerait une veille sur les mouvements de permis.
  • MPO-CN : La consultation sur les critères de résidence sur la Côte-Nord ne s’est pas terminé sur une recommandation finale de l’industrie. En raison du grand territoire, il est difficile de consulter tous les intervenants dans une seule rencontre. Il a plutôt été déterminé qu’il fallait mettre sur pied un comité de travail de représentant de pêcheurs (le MPO agira comme facilitateur) qui fournira une position avant le début de la saison de pêche. Des consultations avec les Premières Nations sont aussi à prévoir, mais ils sont également en attente de savoir si le critère de résidence s’applique aux permis communautaires commerciaux.
  • MPO-IDLM : Au niveau des IDLM, un critère mur-à-mur ne serait pas satisfaisant, tout comme l’est le gel actuel. Les pêcheurs ne considèrent pas que des critères de résidence devraient s’appliquer aux stocks pêchés dans tout le Golfe comme le thon ou le flétan Atlantique. Pour les pêches plus « locales » comme le homard zone 22, les pêcheurs continueront de contribuer à l’économie des Îles et ce, malgré la levée du gel intersectoriel. Les pêcheurs des IDLM sont donc plus enclins à un marché ouvert, toutefois avec des ententes de réciprocité entre certaines flottilles.
  • Les positions des secteurs de GBSL et IDLM sont semblables. Serait-il possible d’avoir des critères dans une région, mais pas dans les autres? Pourquoi attendre encore plusieurs mois avec un gel intersectoriel avant de prendre la décision?

Politique de surveillance des pêches : présentation de la politique

Magalie Hardy effectue la présentation.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • Il s’agit d’une politique complexe et il ne faut pas confondre la mise en oeuvre de cette politique de surveillance avec la mise en oeuvre de la surveillance des pêches comme telle par la division de Conservation & Protection ou les autres programmes du MPO.
  • Est-il prévu que l’approche de précaution soit appliquée dans toutes les pêches? Va-t-elle remplacer les mesures de gestion/surveillance actuelles?
  • Il serait intéressant que les coûts de surveillance des pêches ne soient pas tous aux frais de l’industrie.
  • Accumulation de mesures de gestion et échéanciers peu réalistes; les petites associations s’essoufflent. Elles sont conscientes qu’il y a un besoin de surveillance, mais souhaitent moins de lourdeur administrative.Il serait intéressant d’avoir un tableau présentant les différentes mesures de surveillance, protection, conservation, suivi pour les flottilles. Il serait aussi important de savoir qui sont les personnes responsables de la mise en oeuvre de la Politique de surveillance des pêches au MPO.

Le gouvernement canadien s’est engagé à développer des approches de précaution pour tous les stocks principaux (dont le crabe des neiges). Des propositions de PRL et PRS viendront en 2022-2023 et remplaceront éventuellement les méthodes d’établissement des niveaux de prélèvement actuelles.

Bilan de la couverture des observateurs en mer pour la saison 2021

Sébastien Beauchamp effectue la présentation.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • Aucune question ou commentaires n’a été formulé.

Mise à jour des projets en cours sur la modification des engins de pêche pour réduire les risques d’empêtrements

Edward Trippel et Catherine Merriman effectuent leurs présentations.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • Quelle est la date d’échéance pour soumettre des projets au Fonds d’adoption d’équipements pour la protection des baleines ? Il est dommage qu’autant de fonds aient déjà été réservés après seulement une courte ronde d’appel de projets.
  • Préoccupations concernant l’échéancier du Fonds en janvier 2022; avec la période des fêtes, il s’agit d’un délai très court pour permettre à l’industrie de soumettre des projets.

L’échéance pour le 2e cycle du Fonds (Whale Gear Adoption Fund (WSGF) | Fonds d’adoption des équipements pour la protection des baleines (FEPB)) est le 28 janvier 2022. Une partie importante de l’enveloppe du 2e cycle a d’ailleurs déjà été réservée pour des projets du 1er cycle s’étalant sur 2 ans. Il reste donc moins de 10 M$ de disponible pour ce Fonds.

  • Il serait important que des tests aient lieu dans toutes sortes de zones et de conditions hydrographiques pour représenter les différents secteurs de pêche.
  • Il faudrait également étudier la longévité des cordages avec liens/maillons faibles, car le coût de remplacement peut-être important s’il faut les remplacer fréquemment.
  • Il est important de présenter un portrait d’ensemble des mesures pour la baleine noire de l’Atlantique Nord.
  • Il semble irréaliste que les engins soient prêts à intégrer l’industrie en 2023. Il y a trop d’incertitudes et les pêcheurs n’accepteront pas d’utiliser ces technologies s’il existe un risque de ne pas pouvoir récupérer les engins de pêche.
  • La période de pêche est très courte au Canada comparativement aux USA et il ne faudrait pas perdre de capacité à cause d’engins perdus.
  • Il faudrait écouter davantage l’avis des pêcheurs et donc demander une extension de l’échéance actuellement prévue pour 2023, puisque ceux-ci sont très préoccupés par cet échéancier jugé inaceptable.
  • Il est nécessaire d’avoir plus d’information sur les essais réalisés (dans quelles conditions, quels types de fonds marins, avec quels bateaux, combien d’engins ont été perdus, etc.).
  • Le calibre des cordages pour le homard aux IDLM est déjà limite. Des cordages plus faibles impliqueraient plus de pertes par la simple pêche régulière.
  • Il faudrait considérer d’autres aspects environnementaux de l’application de ces mesures, par exemple l’impact sur la biodiversité, l’émission de GES, etc.
  • Les tests à ce jour n’ont pas été concluants, sauf peut-être ceux pour les bouées submersibles. Les équipements actuels ne sont pas adaptés.
  • Il faudrait tester un système de « double-seuil » qui a donné de bons résultats en milieu contrôlé.
  • Il faudrait évaluer si pêcher encore plus hâtivement au printemps aiderait à éviter les baleines noires de l’Atlantique Nord. Ouvrir la pêche au crabe des neiges dès que les glaces quittent le Golfe et ainsi cesser d’être à la remorque de la région du Golfe.
  • Il faudrait valider/effectuer un lobby auprès des restaurateurs et distributeurs américains, car ces changements auront un impact important et néfaste sur leurs approvisionnements. Il est nécessaire de développer le marché canadien pour diminuer la dépendance à celui des É.-U..
  • Il faudrait regarder le portrait dans son ensemble et évaluer l’impact de la circulation maritime dans le Golfe sur le comportement des baleines noires de l’Atlantique Nord. Est-ce qu’elles se retrouvent dans les secteurs de pêche en tentant d’éviter le couloir de circulation des gros bateaux qui traversent le fleuve?

Fonds des pêches du Québec – Sommaire des résultats

Julie Lavallée effectue la présentation.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • Combien de projets ont été présenté au Fonds des pêches du Québec (FPQ) depuis la mise en place du programme?

Environ 130 projets ont été présentés depuis le début du FPQ.

Journal de bord électronique : mise à jour de la mise en oeuvre

Mark Ledwell effectue la présentation.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • Est-ce que la vérification à quai va être incluse dans l’application du journal de bord électronique (JBE)? Est-ce ça comprendrait un système de départ automatique par exemple?
  • Qu’en est-il de la sécurité des métadonnées générées par l’application? Puisque le MPO travaille avec des entreprises privées pour les applications, les données seront-elles sur des serveurs privés? Sera-t-il possible de mettre sur pied un groupe de travail avec des pêcheurs et des juristes afin de discuter de cet aspect important?
  • Il semble également qu’une étape de consultation entre les pêcheurs et les développeurs est manquante à l’étape 2 du cycle de développement itératif. Une consultation devrait être tenue, notamment pour harmoniser les déclarations à l’échelle nationale. Il serait important d’avoir les coordonnées des personnes responsables dans chaque région.
  • Il est difficile de savoir à qui s’adresser au MPO lorsqu’il y a des enjeux avec JOBEL, par exemple la perte de certaines données de voyage.
  • Le JBE sera-t-il obligatoire pour la crevette au courant de la prochaine saison de pêche? Les crevettiers éprouvent des problèmes avec le JBE.
  • La publication des données de pêche commerciale sera-t-elle effectuée pour avril 2022? Quelles seront les exigences pour les pêches commerciales au printemps 2022?

L’aspect de la vérification à quai est considéré, mais pas actuellement une priorité pour l’application actuellement en développement.

Les fiches techniques seront rendues disponibles au printemps 2022 pour permettre aux développeurs de développer des applications. 

Les pêches pour lesquelles le JBE est présentement obligatoire demeurent. Il s’agit d’une approche progressive. On vise 2024 pour toutes les pêches. 

Varia

État d’avancement des travaux de mise en oeuvre des aires marines protégées (AMP) :

  • MPO : Les travaux sont toujours en cours, les mesures de conservation sont en élaboration avec le gouvernement du Québec. Les pêcheurs seront informés lorsqu’il y aura du nouveau par rapport à cette question.
  • Industrie: Il est préoccupant qu’il n’y ait pas de mise à jour sur ce sujet. Passer de 10 à 25 % de protection est une grande marche. Il faudra que les pêcheurs soient consultés plus tôt que tard dans ces travaux.
  • L’estuaire du Saint-Laurent étant considéré en entier comme site potentiel d’une AMP, il serait important d’avoir des nouvelles du groupe bilatéral des aires marines protégées (GBAMP). Il faudrait aussi que le provincial et le fédéral travaillent moins en silo.

Résumé des points d’actions

Bernard Morin fait la lecture du résumé des points d’action de la rencontre du comité de liaison 2021.

Questions et commentaires de l’industrie :

  • L’industrie souhaite être consultée concernant les champs de données qu’on retrouve dans les modules pour chaque espèce. Il est également demandé de relancer le directeur général dee la gestion des ressources halieutiques sur les problèmes liés au JBE.

Vision de l’industrie de la pêche au Canada :

  • Il serait important que le gouvernement du Canada investisse dans l’image des pêches au Canada, dans la démonstration des efforts qui ont été faits depuis le moratoire du poisson de fond pour montrer aux canadiens et à l’international que l’industrie est écoresponsable.

Mot de la fin

Sylvain Vézina et Maryse Lemire effectuent les remerciements, souhaitent de joyeuses fêtes aux participants et espèrent que la rencontre 2022 sera en personnes et non en formule virtuelle.