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Bilan préliminaire des pêches commerciales au Québec en 2017 : la valeur des débarquements franchit un nouveau sommet

Par
Martial Ménard

Pour une quatrième année consécutive, la valeur des débarquements en matière de pêche commerciale au Québec a atteint un nouveau record. L’analyse des données préliminaires de la saison 2017* permet également de constater que la crevette, le crabe des neiges et le homard s’affichent toujours comme les principales espèces débarquées et exportées. La Gaspésie demeure quant à elle au premier rang des secteurs maritimes, tant sur le plan de la valeur que des débarquements.

Les premières données de la saison de pêche commerciale 2017 au Québec font état d’un total de débarquements de 54 664 tonnes (t), pour une valeur de 359,7 M$. Ceci représente une faible hausse de 1 % pour le volume des débarquements, mais une croissance importante, soit 33 %, pour la valeur.

L’augmentation des débarquements de homard (+47 %), de crabe des neiges (+34 %), de maquereau (+46 %) et de concombre de mer (+19 %) ont à peine compensé la baisse appréciable des débarquements de flétan du Groenland (-46 %), de crevette (-29 %), de hareng (-18 %) et d’oursin (-13 %).

Pour ce qui est de la hausse de la valeur des débarquements, elle s’explique en partie par la forte croissance de celle du crabe des neiges, qui est passée de 111,2 M$ en 2016 à 182,9 M$ en 2017, soit une hausse de 64 %. L’augmentation de 23 % du prix moyen au débarquement du crabe des neiges, combinée à celle du volume des débarquements, explique cette forte hausse de la valeur des débarquements de crabe des neiges l’an dernier.

De plus, la valeur des débarquements de homard est passée de 76,3 M$ en 2016 à 116,2 M$ en 2017, soit une augmentation de 52 %. À l’instar du crabe des neiges, la hausse du prix moyen au débarquement du homard (+3 %), combinée à la forte hausse des débarquements, explique cette forte hausse de la valeur des débarquements de homard.

Principales espèces débarquées
La crevette, le crabe des neiges et le homard restent les principales espèces débarquées avec 71 % du volume et 91 % de la valeur. Les débarquements des poissons pélagiques suivent avec 13 % du volume et 1 % de la valeur. Quant aux débarquements de poissons de fond, principalement composés de flétans du Groenland, ils comptent pour 6 % du volume et 4 % de la valeur.

Ventilation des débarquements par espèce en 2017p

Volume (54 664 tonnes)

Graphique illustrant, sous forme de tarte, la ventilation du volume des débarquements par espèce en 2017

Valeur (359,7 M$)

Graphique illustrant, sous forme de tarte, la ventilation de la valeur des débarquements par espèce en 2017

Répartition des débarquements selon le secteur maritime
La Gaspésie demeure le principal secteur maritime au Québec, tant en volume qu’en valeur des débarquements. En 2017, les débarquements ont été réalisés dans une proportion de 58 % en Gaspésie, de 25 % sur la Côte-Nord et de 17 % aux Îles-de-la-Madeleine. En valeur, les débarquements ont totalisé 184,1 M$ en Gaspésie (51 % du total), 77,3 M$ sur la Côte-Nord (22 %) et 97,3 M$ aux Îles-de-la-Madeleine (27 %). Comparativement à 2016, la valeur des débarquements en 2017 s’est accrue de 71 % aux Îles-de-la-Madeleine, de 28 % en Gaspésie et de 12 % sur la Côte-Nord.

Ventilation des débarquements par secteur maritime en 2017p

Volume (54 664 tonnes)

Graphique illustrant, sous forme de tarte, la ventilation du volume des débarquements par secteur maritime en 2017

Valeur (359,7 M$)

Graphique illustrant, sous forme de tarte, la ventilation de la valeur des débarquements par secteur maritime en 2017

Exportations
Pour la période de janvier à novembre 2017, les exportations québécoises de produits marins ont totalisé 25 169 tonnes pour une valeur de 449,1 M$, soit une hausse de 19 % en volume et de 35 % en valeur par rapport à la même période l’an dernier. Bon an mal an, le crabe des neiges, le homard et la crevette sont les principaux produits marins québécois exportés, comptant pour environ 80 % du total. Les États-Unis sont le principal marché de produits marins du Québec avec une part de marché de 80 %, suivis du Japon et de l’Europe.

  • * Les données sont en date du 8 janvier 2018. Celles sur les débarquements de poissons pélagiques sont encore très préliminaires : pour l’instant, elles doivent être interprétées avec une grande prudence. Par ailleurs, la valeur des débarquements rapportée dans ce texte ne tient pas compte des récépissés d’achat supplémentaires (RAS) et des ristournes consenties par certains acheteurs en fin d’année. Ces données seront mises à jour au cours des prochains mois.

Les récépissés d'achat supplémentaires (RAS) sont tous les débarquements qui n'ont pas été signalés sur les récépissés d'achat généraux. Ces informations proviennent d'estimations tirées de quatre sources différentes : ventes directes au public, consommation personnelle (pêcheur, famille et pêche sportive), poissons transformés par les pêcheurs et poissons utilisés comme boëtte.

Martial Ménard
Services stratégiques

Débarquements totaux au Québec de 1997 à 2017p

Débarquements totaux au Québec de 1997 à 2017